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Le repaire JIN-ROH de Dan42
L a    B r i g a d e    d e s    L o u p s
CRITIQUES

Puisque j'ai créé un site sur Jin-Roh, on peut se douter que j'ai aussi écrit une critique. La voici donc, ainsi que divers liens vers des critiques trouvées sur internet. Si vous voulez soumettre une critique, je serai heureux de l'afficher ici.

Intelligent, Puissant, et Tragique

Les critiques sont unanimes : Jin-Roh est un authentique chef-d'oeuvre. J'ai vu plusieurs excellents animes et Jin-Roh est sans conteste l'un des plus complexes et percutants. Le penchant pour le réalisme du réalisateur Hiroyuki Okiura est démontré clairement dans ce film TRÈS sérieux. L'atmosphère entière du film est superbement sombre et l'histoire, si vous êtes assez attentif pour bien la comprendre, vous éblouiera par sa richesse. Et, sans en révéler les détails, je peux vous promettre que la finale est originale et émotionnellement inoubliable.

L'histoire se déroule dans un passé fictif du Japon, quelque dix ans après la fin de la 2e Guerre Mondiale. Des politiques radicales visant à sortir le pays de sa dépression d'après-guerre avaient créé de sérieux problèmes sociaux. Le mécontentement populaire grandissant avait amené le gouvernement à créer une unité spéciale de policiers-soldats lourdement armés (la Police de Sécurité Métropolitaine, POSEM) chargée de la répression des émeutes orchestrées par des groupes militants et terroristes collectivement connus sous le nom de "la Secte". Mais les temps changent et la prospérité économique relègue la POSEM aussi bien que la Secte aux tiroirs de l'Histoire. Avec leur raison d'être disparue, les dirigeants de la POSEM ne voient qu'une façon d'éviter la dissolution : s'intégrer aux forces de police régulière. Toutefois, cette fusion est impossible à cause des Panzers, l'unité de choc de la POSEM, dont l'existence est une constante épine dans le pied pour les responsables de la police. Une conspiration est alors mise en oeuvre pour les discréditer. Mais la Brigade des Loups, un groupe secret de contre-espionnage dont on ne connait que des rumeurs, veille au grain.

Au centre de ce tourbillon, Kazuki Fuse est un soldat des Panzers qui a été incapable de tuer une jeune terroriste avant qu'elle ne se fasse sauter avec sa bombe. Alors qu'il est ébranlé par les implications d'un tel fanatisme, il rencontre la soeur de la jeune fille, Kei Amamiya. Pions de puissantes forces, ils finissent inconsciemment par tomber en amour. Leur histoire nous est racontée à travers une métaphore extrêmement originale : l'histoire du petit chaperon rouge. Et qu'est-ce que ça marche! Il FAUT le voir pour croire à quel point ce "conte pour enfants" est entremêlé et connecté à de multiples niveaux avec la relation de nos deux personnages principaux. De plus, comme l'ambiance sombre de Jin-Roh vous le laisse présager, cette version du petit chaperon rouge est beaucoup plus noire que le conte de fées auquel nous sommes tous habitués. C'est une monde cruel dans lequel les petits chaperons rouges mangent la chair et boivent le sang de leur mère et où les loups, même humains, dévorent sans pitié les petits chaperons rouges. Tout ceci est relié à la Brigade des Loups (les Jin-Roh du titre, qui veut dire littéralement "loup-homme") et à la Secte (qui utilise des jeunes filles surnommées "chaperons rouges" pour distribuer leurs explosifs).

Finallement, je ne peux passer outre la qualité visuelle de ce film qui est aussi phénoménale que son scénario. Les backgrounds du directeur artistique Hiromasa Ogura fonctionnent parfaitement pour faire entrer le spectateur dans le monde de Jin-Roh, et l'animation possède l'incroyable fluidité et réalisme typiques des anime de la plus haute qualité. Des émotions extrêmes (terreur, angoisse) sont dessinées sur les visages des personnages avec un talent qui est rarement vu. Le design des personnages est réaliste et extrêmement varié, et je pense qu'il n'est pas négligable que pour une fois les visages ressemblent à des Japonais. Les scènes d'action sont plutôt peu fréquentes mais cela ne fait que renforcer leur impact lorsqu'elles surviennet. En fait, certaines fusillades sont tout simplement glaçantes; les soldats Panzer ne sont pas décrits comme "lourdement armés" pour rien. Ils semblent être comme des machines à tuer impossibles à arrêter dont chacun des mouvements suggère à l'esprit des mots comme "tueur" et "dangereux". Ils rappellent une meute de loups affamés (le thème du loup, encore) sous une très mince facade humaine. Ils vous feront froid dans le dos, c'est garanti!

En quelques mots : un film absolument À VOIR en autant que vous ne soyez pas complètement repoussé par les histoires complexes.

  • Critique par Daniel DeLorme
  • Un champignon nucléaire. La wehrmacht qui défile dans les rues de Tokyo. En quelques images vous venez de comprendre que l'allemagne a gagné la seconde guerre mondiale et que pour le faire bien sentir, s'est retournée contre le Japon et l'a envahie. La pellicule semble usée, les photos ont jauni, et pourtant vous êtes dans un dessin animé... Telles sont les premières secondes de Jin-Roh, film d'animation japonais de 1999, produit par l'équipe du grand classique "Ghost in the shell" et réalisé par l'un des leaders de la nouvelle vague du cinéma d'animation nippon, Hitoyuki Okiura. Jin-Roh est en effet une rétrofiction, une histoire basée sur le "si", mais s'appuyant sur une logique implacablement cohérente.

    ...30 secondes et 15 ans plus tard; l'occupation est finie, c'est le décollage économique, avec les voitures type " trabant" et les policiers dans leurs volkswagen coccinelles grises... L'état dont on ne sait rien ou si peu, a à faire face à l'agitation populaire des laissés pour compte, et aux partis politiques interdits et dont les rares... survivants se sont groupés dans une sorte de résistance, nommée "la secte". Les blindés allemands de la seconde guerre mondiale, désarmés et repeints en bleu marine, les policiers anti-émeute ne suffisent pas à contenir toute cette agitation.. alors existe la POSEM, police spéciale, et en son sein des unités de choc, dites "unités Panzer"...

    Avec une vision tout à fait crédible des techniques allemandes de la seconde guerre mondiale, Hitoyuki Okiura, en a fait des êtres terrifiants ; casque allemand, masque à gaz dont les verres ronds, dotés d'un systême d'amplification de lumière, émettent une lueur rouge à glacer le sang, armure pare-balles et terrible mitrailleuse Mg 1942 à la hanche...

    Mais voilà, la secte est bientôt totalement héradiquée, et quand commence l'action, les "Panzer" vont remplir ce qui semble être leur dernière mission... d'autant plus que l'un d'entre eux, Fusé (prononcer Fou-zé) commet une faute grave lors d'une intervention dans les égouts...

    Et attention, ce ne sont que les premières minutes...

    C'est dans des décors superbes de réalisme et de justesse historique, avec une qualité graphique exceptionnelle et que même ses détracteurs saluent, que nous suivons fusé au sein d'une intrigue dense mais cohérente, pour ne pas dire absolument implacable quand à son déroulement. A l'intrigue policière (certains disent même d'espionnage), se mèle une histoire d'amour, un rappel de la morale de la fable du petit chaperon rouge, et une réflection très profonde sur cette génération issue de la guerre et de l'occupation, qui n'a d'autre débouché que la violence, qu'elle soit d'actes ou de sentiments (et ce sous le couvert de la plus grande réserve..).

    On vous le répète, c'est bô... c'est beau de qualité graphique, avec enfin des japonais qui ont des têtes.. de japonais, des décors, uniformes, objets pensés avec une recherche évidente, et surtout avec une réalisation à couper le souffle. Des plans d'anthologie, notamment lors des 2 cènes d'action du film, lesquelles sont courtes, avec peu de personnages, mais laissent le spectateur cloué sur son siège, littérallement fusillé. La réalisation a été poussée à un perfectionnisme tel, à la limite du maniaque, que les dessinateurs se sont ingéniés à rendre de façon parfaite, dans les moindres détails, y compris les bruits, les armes à feu, très présentes dans le film.... certains, amateurs, spécialistes, historiens, connaissent tel fusil d'assaut allemand fabriqué à 500 exemplaires en 1945... dans Jin-Roh, les policiers en ont, s'en servent, les démontent.. et tout est parfaitement respecté! Alors que seules une proportion infinitésimale du public s'y intéressse ou peut seulement percevoir ce travail... Et puis d'un avis unanime, la musique est superbe...

    Un bijou, donc; Un travail d'orfèvre ou les pauses philosophiques ou sentimentales de l'intrigue ne servent en fait qu'à la nourrir ou à la dissimuler, ou chaque regard compte, ou les gestes peuvent être empreints d'une douceur toute enfantine, et ou pourtant la bestialité se dispute à l'animalité de certains personnges ( le petit chaperon rouge on vous dit... )

    Un spectacle sur grand écran, une intrigue complexe à appréhender chez soi, une belle histoire triste... Une jolie femme qui joue dans un jardin d'enfant, un pistolet mauser C96, un exemplaire du "petit chaperon rouge" en allemand, les gerbes d'eau soulevées par l'impact des balles, comme la course d'un monstre invisible et implacable, une paire d'yeux rouges qui se détachent dans l'obscurité...

    Peu de spectateurs ont détesté Jin-Roh; soit on aime, et alors vraiment, soit reste le souvenir d'un film beau, certes, mais sans plus... En fait je dirais que ce film laisse la place à la sensibilité de chacun, à condition d'êttre un peu ouvert aux thématiques qu'il aborde; c'est à chacun de voir ( et d'abord de le voir ! )... j'ai eu la chance de le voir deux fois, ce n'est que la seconde que j'ai vraiment tout "senti".. mais sans-doute suis- je un peu plus lent que les autres ? :-) C'est pour ça que pour mes semblables, j'ai rédigé ce petit mode d'emploi...

    En attendant les resssorties inévitables au cinéma, à l'occasion de soirée thématiques, la cassette je Jin-Roh est disponible, hélas en VF... celle-ci est pour le moins satisfaisante, mais les voix japonaises sont si belles et si en rapport avec les personnages... La solution est le DVD, il est paraît- il sorti, je ne l'ai pas trouvé... et je n'ai pas, comme beaucoup, de lecteur DVD !

    Autres critiques

    Voici des extraits de critiques extérieures, avec les liens vers les textes complets. Voulant être le plus objectif possible, j'ai essayé d'inclure les commentaires négatifs à propos de Jin-Roh quand il y en avait. Même si je ne peux absolument pas comprendre comment QUICONQUE pourrait trouver LA MOINDRE faute à ce film...

    ATTENTION!!! Les critiques complètes (liens) peuvent contenir des "spoilers", et croyez-en ma parole : ceci est un film où vous ne voulez SURTOUT PAS connaître la fin à l'avance (un peu comme le Sixième Sens) À vos risques et périls!

    Sur AlloCiné, vous pouvez lire les impressions de la presse Française à l'occasion de la sortie du film, ainsi que les opinions des spectateurs.

    Admirablement construit et mis en scène, avec un soucis des détails qui va jusqu’à l’exactitude du bruitage de toutes les armes à feu utilisées, JIN-ROH est un constat glacial sur la nature de l’homme et sur la rigidité de la société japonaise. [...] le parallèle morbide avec la version revisitée du petit chaperon rouge donne tout son sens à un film qui peut paraître incompréhensible et horrible à un spectateur occidental, mais qui possède la beauté froide de l’inexorable. Un chef-d’oeuvre à la béatitude trompeuse, porté par une partition musicale magnifique, qu’il faudra voir et revoir pour en saisir les innombrables qualités.

    nous sommes confrontés à des scènes de violence mais la véritable violence n'est pas dans les scènes de combat et réside dans l'histoire d'amour qui marque le film. L'intrigue politico-militaire passe au second plan face aux portraits qui sont faits des principaux protagonistes. Un parallèle permanent est effectué avec le conte du petit chaperon rouge, conte qui contraste avec la situation mais qui rythme le récit jusqu'au dénouement, de manière inéluctable et effrayante.

    Extrait du dossier Anim'int

    Sobre et sans effets, l'animation fait la part belle aux gros plans et à l'expression des sentiments. Mais c'est surtout - le fait est assez rare pour être souligné - par la mise en scène que brille ce film

    En clair, Jin-Roh contient : des scènes d'action rares, ce qui renforce logiquement leur puissance et leur magnificence [...] . Des scènes de dialogue longues, complexes ou faussement anodines [...] Des décors hérités de Ghost In The Shell, toujours aussi sublimes [...] Une animation de folie pure [...] Une musique tétanisante [...] une progression dans l'émotion qui se nourrit brillamment de la complexité des relations entre les personnages principaux et des rebondissements fichtrement malins

    Jin-Roh donne des clefs, des indices. Mais les apparences y sont trompeuses, les conflits moraux obsédants, les enjeux embrouillés. Et d'ailleurs, on ne comprend pas tout. L'équilibre des forces change rapidement et le spectateur n'a pas la partie facile puisqu'il n'y a ni méchants ni gentils, ni méchants un peu gentils, ni gentils un peu méchants. Comme dans la nature, chacun se bat pour sa survie et celle de son groupe. Ici, l'humain est presque en deçà de la moralité, il est presque animal.

    C'est clair, ce film d'animation japonais est d'excellente facture : extrême beauté des dessins, réalisme sidérant de l'animation, bande sonore à couper le souffle. Bref, on reste bouche bée devant ce magnifique spectacle de 1h40. Malheureusement, côté scénar, c'est bien moins satisfaisant. Le film s'emmêle dans une histoire d'espionnage et de contre-espionnage dont l'intérêt est assez faible. Comme si ça n'était pas assez complexe comme ça, Hiroyuki Okiura (animateur du célèbre "Ghost in the Shell") en rajoute en y greffant une sorte de métaphore filée sur le Petit Chaperon Rouge; l'homme est un loup pour l'homme et des trucs pompeux pseudo-humanistes du même genre : c'est un peu facile tout de même !

    Aussi magnifique soit-il, tant au niveau du dessin que de l’animation, Jin-Roh souffre malheureusement du défaut majeur d’un grand nombre de mangas japonais : son esthétique extrêmement travaillée est mise au service d’une histoire factice et brumeuse. Maniant ses éléments scénaristiques de manière on ne peut plus négligée (le film n’est qu’un bout à bout de séquences balancées sans souci d’enchaînement logique), le réalisateur se contente de faire passer son intrigue uniquement au travers des dialogues.

    les allusions appuyés au Petit Chaperon Rouge renvoient le drame urbain à un conte cruel, adulte, implacable. JIN-ROH peut rapidement laisser sur la touche ceux qui attendent un propos clair ou de l'action acharnée. Mais ceux qui feront un effort ne seront pas déçus d'avoir tenté l'expérience.

    On pouvait s'attendre à mieux de la part de Mamoru Oshii, scénariste de Ghost in the shell. Non que l'histoire soit pauvre ou insipide, au contraire, mais elle reste sur une base si réaliste que l'ensemble en perd de l'ampleur. Le principe d'une rétro-histoire dans une après-guerre nazi pouvait supposer plus de surprise. Mais les événements s'enchaînent de façon très régulière et dans une logique trop prévisible. [...] Hiroyuki Okiura parvient à donner une dimension méditative à son sujet et des expressions visuelles très sensibles. Mais ces temps de réflexion ralentissent le film et rendent son accès difficile. Il en sort un sentiment assez laborieux en terme de rythme, et parfois même un certain détachement. [...] Jin Roh n'est surtout pas une oeuvre médiocre ou insipide et présente des qualités graphiques et scénaristiques certaines. En tant que premier film, il lui manque peut-être l'intensité suffisante pour être profondément original

    Extrait de la critique Écran Noir

    A vouloir jouer les grands mangas intellos (lenteur soutenue, silences, absence d'action) Jin-Roh ne parvient, au mieux, qu'à devenir un simple cartoon lourd et chiant.

    Jin-Roh a une animation de premier ordre (aucune saccade) du début à la fin et le scénario est en béton. [...] Le rythme du film, alternant scenes tranquilles et scenes hyper-violentes est soutenu et on ne s'ennuie pas une minute. [...] Bref, je n'ai pas assez de mots pour louer ce film. Perfect Blue etait mal anime aux dires de certains, ici le reproche tombe a l'eau. Ghost In The shell etait trop lent, Akira trop fouilli ? ici, rien de tout ca. Jin-Roh est un chef d'oeuvre. Le fait qu'il soit fait en animation ne le dessert pas, au contraire.

    un dessin de techno-artisan d'un autre temps pour une perfection dessinée terminale, sans aspérité, animée de partout, gommant tout statisme, en prenant Hollywood et l'industrie cinématographique pour horizon. [...] Jin-Roh s'est déguisé en film comme le loup de la fable en Mère Grand: pour mieux nous dévorer!

    Tempo plutôt étrange. Cela démarre comme un sorte de thriller politique en pleine uchronie, plutôt sombre, cela ralentit pour devenir une idylle improbable et finit en manipulation et contre-manipulations politiques. Un peu entortillé et inégal, même s'il est vrai que l'animation (et surtout les décors urbain) est magnifique.

    Opinion d'Olivier GutknechtDIV>

    Si vous pensez que le cinéma d'animation est définitivement réservé aux enfants, vous risquez de passer à côté de "Jin-Roh". C'est un film pour adultes qui pose des questions d'ordre politique, historique et moral. Qu'il le dise en animation ne lui retire rien. Au contraire. "Jin-Roh" a été conçu, écrit et découpé avec autant de rigueur, sinon plus, qu'un film classique. Thématiquement et visuellement, le résultat est exceptionnel.

    Extrait de la critique de Gérard Delorme, Première

    Okiura installe un passionnant suspense, jalonné de séquences de cauchemar purement fantastiques. Surtout, on a rarement vu film d'animation miser à ce point sur les mouvements imperceptibles et les interludes méditatifs. Après le thriller angoissant (Perfect Blue), en attendant le déjà fameux Princesse Mononoke, de Miyazaki (sortie début 2000), Jin-Roh confirme l'exceptionnelle richesse créatrice du dessin animé japonais.

    Extrait de la critique de Bernard Génin, Télérama

    Loup, y es-tu ? Pas vraiment. "Jin-Roh" [...] est un manga morbide, bavard et lent. On espérait mieux d'un scénario de Mamoru Oshii, auteur de "Ghost in the Shell", chef d'oeuvre du genre. D'autant que "Jin-Roh" est le premier film de Hiroyuki Okiura, un des principaux animateurs de "Ghost in the Shell". Un gamin de 29 ans doué, mais un peu trop fasciné par les scènes de meurtres à la mitrailleuse...

    Extrait de la critique de Patrick Fabre, Studio

    Jin-Roh" nage dans le thriller, mais à un rythme nippon, à savoir pas franchement haletant, ce qui peut éventuellement engendrer un certain ennui. Pour s'en préserver, on se laissera impérativement envoûter par la beauté graphique de l'ensemble, ainsi que par son atmosphère qui n'est pas sans rappeler les films de Jean-Pierre Melville.

    Extrait de la critique de J.M. Dupont, Science-Fiction Magazine

    Ce qui frappe d'abord à la vision de "Jin-Roh", c'est l'exceptionnelle rigueur d'une animation calée sur les normes du cinéma traditionnel. Pas de place pour la fantaisie ici, non que le film soit austère, mais il est tout simplement filmé, cadré, dessiné au millimètre près par des perfectionnistes maniaques [...]. Une importance capitale est accordée au moindre détail, avec des visages qu'on n'a jamais vus aussi expressifs dans le manga animé

    Extrait de la critique de Marc Toullec, Ciné Live

    "Jin-Roh" est un réel chef-d'oeuvre d'une grande beauté lyrique, doté d'un scénario de politique-fiction digne de "Ghost in the Shell" tout en restant bien plus accessible au grand public. Un film d'une émotion qui vous retourne les entrailles, ponctué de scènes d'action anthologiques et d'une animation d'un réalisme inouï, un classique instantané!

    Extrait de la critique de Philippe Karakasyan, Anime Land

    "Jin-Roh" est avant tout un plaidoyer pour le droit de vivre sans carcan, sans camisole sociale. [...] Le cynisme d'Oshii, la sensibilité et la détermination d'Okiura, se marient donc dans "Jin-Roh" pour donner naissance au long métrage le plus ambitieux et le plus "auteurisant" de l'histoire de l'animation. Okiura emprunte même sa pétrifiante mais sublime rhétorique au cinéma de Terrence Malick, et son film nous donne littéralement des "Sueurs froides".

    Extrait de la critique de Bertrand Rougier, Mad Movies

    Tantôt l'univers plastique de l'animation reproduit la réalité (avec les caractéristiques d'un film en prises de vues de réelles, dans le découpage, les changements d'angle, les raccords, les notions d'espace), tantôt il en facilite la lecture par l'accentuation et l'interprétation (la stylisation des hommes-machines Panzers). Parfois l'animation réalise ce qu'elle seule peut faire avec les moyens dont elle dispose, des moyens de création qui ne dépendent pas de la reproduction. Les séquences d'une extrême violence lorsque les hommes Panzers mitraillent, et la séquence du rêve de Fuse nous donnent à voir une autre réalité, morcelée, distendue, mortifère ou onirique : cette réalité d'angoisse ou d'anéantissement qui donne au film une dimension différente de celle que l'on pouvait attendre.

    Extrait de la critique de Hubert Niogret, Positif

    Lorsque "Jin-Roh" débute, on ne saisit pas immédiatement la nature des images qui défilent sous nos yeux : l'explosion nucléaire d'Hiroshima, la ville détruite, le lent retour à la vie, ces "archives" en noir et blanc sont-elles des prises de vue réelles ou appartiennent-elles au monde de l'animation ? Si le doute est vite balayé par la venue d'images finement colorées et dénuées d'ambiguïté, les scènes et les péripéties qui suivront n'auront de cesse de plier l'animation à la rhétorique du réalisme. C'est la beauté paradoxale de ce film : décrire l'humain dans sa globalité, ses contradictions et ses subtilités comportementales, avec, comme outil, l'animation sur celluloïd.

    Extrait de la critique de Jean-Sébastien Chauvin, Les Cahiers du Cinéma

    Critiques en anglais
    Vous ne pensiez quand même pas qu'il n'y en aurait pas? Le Net est quand même un lieu majoritairement anglophone. Si vous pouvez, venez voir la moitié anglaise de ce site.


    Dernière modification de cette page: 25-05-2002
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